Cet ARC souhaite placer les gestes de métier comme « archives vivantes » et sources d’étude qui nourrissent un travail en lien avec les technologies immersives et numériques dans le champ de l’art et du design pour des créations protéiformes, pluridisciplinaires et multimédias.
L’étude située des gestes de métiers permet de dégager leur dimension à la fois générique, performative et fonctionnelle, voir fictionnelle. L’action et le mouvement inscrits dans l’étymologie du mot geste (du latin gestum), soulignent un « savoir de l’action ». Ainsi, de la peinture de genre, à la culture matérielle des objets d’usages et d’exceptions, aux chorégraphies de danses, les gestes de métier n’ont cessé d’être une source pour la création et questionne, au-delà de leurs natures, leur exposition. À partir de la récolte de ces gestes (immersion, expérimentation, enquêtes et archives) qu’ils soient traditionnels, industriels, numériques et interactifs, l’objectif est de faire émerger des processus en cours de transformation qui peuvent ensuite être réinvestis dans les différentes pratiques de l’étudiant·e.
L’exploitation de ces données se fait par le prisme des nouvelles technologies (RV-RA, algorithmes, automatisation, IA, métavers, impression 3D…etc.) et de la robotique, pensés comme outil de création et d’élaboration. Ces expérimentations dessinent un rapport au monde non standardisé et donnent forme à des créations technologiques plurielles, sensibles, qui sortent du modèle applicatif des outils « prêts à l’usage ».
Les méthodologies croisées et les coopérations inter-catégorielles non seulement permettent de revisiter notre rapport aux savoirs mais modifient également notre manière de « fabriquer ».
En 2023-2024 l’ARC Nouvelles gestualités est soutenu par le dispositif de professionnalisation « CulturePro » du ministère de la Culture.